Aborder une opération de reprise d’entreprise représente un véritable défi. Il s’agit non seulement de trouver l’entreprise qui vous correspond, mais également de financer cet achat. Comment structurer votre acquisition ? Quels sont les types de financements possibles ? L’objectif de cet article est justement de vous aider à y voir plus clair et à identifier les solutions adaptées à votre projet.
Table des matières
Les fondements du financement de reprise : apport personnel et renforcement des fonds propres
L’importance de l’apport personnel
L’apport personnel est le premier pilier du financement de la reprise d’une entreprise. Il est perçu comme un gage de sérieux par les différents acteurs financiers sollicités pour le complément du financement. En principe, l’apport personnel doit représenter entre 20% et 50% du prix d’acquisition.
Rôle des fonds propres dans le financement d’une reprise
Renforcer ses fonds propres, c’est augmenter sa capacité d’emprunt. Plusieurs solutions peuvent être envisagées : réinvestissement des bénéfices, augmentation de capital, ou encore apports en compte courant d’associé.
Ainsi, ces deux éléments constituent le socle du financement. Mais ils ne sont pas suffisants pour couvrir la totalité des besoins. C’est là qu’interviennent les options crédit.
Options de crédit pour acquéreurs : bancaire, vendeur, et alternatives
Le crédit bancaire : une solution traditionnelle
Pilier du financement des entreprises, le crédit bancaire est très souvent utilisé pour permettre aux repreneurs d’acquérir l’entreprise ciblée. Il nécessite toutefois de présenter un dossier solide et convaincant.
Le crédit vendeur : une alternative intéressante
Dans certains cas, notamment lorsque les banques sont réticentes à financer la reprise, le crédit-vendeur peut représenter une solution intéressante. Il s’agit d’un prêt accordé par le cédant au repreneur, remboursable sur plusieurs années.
Il existe également d’autres options de financement, qui peuvent provenir du soutien public ou privé.
Soutien public et privé : aides, subventions et investisseurs
Aides publiques à la reprise d’entreprise
L’état et les collectivités locales offrent plusieurs types d’aides : subventions, prêts à taux zéro ou encore garanties financières. Les dispositifs BPI France sont également très attractifs pour les porteurs de projets de reprise.
Le rôle des investisseurs privés dans le financement d’une reprise
L’intervention des fonds d’investissement (capital-risque, capital-développement) ou des business angels peut être envisagée. Ces derniers apportent non seulement des ressources financières mais aussi leurs compétences et leur réseau.
Cependant, le choix de la stratégie de financement dépend également de la structuration de l’opération de rachat.
Structuration d’une opération de rachat : lBO, holding et montage financier
Le LBO : un levier pour l’acquisition d’entreprise
Le Leveraged Buy-Out (LBO) est une technique financière qui consiste à racheter une entreprise en recourant à un fort endettement. Ce type de montage permet au repreneur d’acquérir une cible dont la valeur dépasse largement ses capacités financières propres.
Holding et montage financier : des outils complémentaires
Dans certains cas, il peut être intéressant pour le repreneur de créer une société holding. Celle-ci va alors acquérir les parts ou les actions de la cible. Le recours à ce type de structure présente plusieurs avantages fiscaux et financiers.
Enfin, n’oublions pas que les innovations technologiques offrent désormais des alternatives inédites en matière de financement.
Stratégies innovantes de financement : crowdfunding et business angels
Crowdfunding : une nouvelle forme d’emprunt
Cette méthode permet aux entrepreneurs d’emprunter directement auprès du grand public, sans passer par les banques. Le crowdfunding peut prendre plusieurs formes : don, prêt participatif, ou encore investissement en capital.
Les business angels : des investisseurs privés au service des entreprises
Ces particuliers investissent une partie de leur patrimoine dans des entreprises innovantes et à fort potentiel. Ils jouent également un rôle de conseil et d’accompagnement auprès des entrepreneurs.
Au terme de ce parcours, il apparaît clairement que le financement d’une reprise d’entreprise est un processus complexe qui nécessite une expertise spécifique.
Tout au long de cet article, nous avons abordé les différentes options de financement pour la reprise d’une entreprise : l’apport personnel et le renforcement des fonds propres, les options de crédits traditionnels comme le crédit bancaire et vendeur, l’intervention du soutien public et privé à travers les aides, subventions et investisseurs, la structuration d’une opération via une LBO ou une holding, sans oublier les stratégies innovantes comme le crowdfunding ou les business angels. Il ne s’agit là que d’un aperçu des multiples possibilités offertes aux acquéreurs. Chaque projet étant unique, il conviendra donc d’étudier attentivement ces différentes options pour identifier celle qui sera la plus adaptée à votre situation.
